Un saint oriental

Saint Nicolas de Myre par Hans Geiler, vers 1515,
Saint Nicolas est sans doute né à Patare en Lycie vers 270.

La peste ayant enlevé ses parents et l’ayant laissé jeune à la tête d'un riche héritage, Nicolas consacra sa fortune à de bonnes œuvres. Un homme veuf de son voisinage ayant trois filles et, par suite de revers de fortune, ne pouvant leur assurer une honnête situation, résolut de les prostituer ; Nicolas se fit à leur égard l'instrument de la Providence en leur procurant une riche dotation.

Évêque de Myre

Quand l'évêque de Myre vint à mourir, Dieu fit connaître aux évêques de la province que Nicolas était l’homme de son choix pour cet office. Contraint d'accepter l’épiscopat, Nicolas réalisa tout ce qu’on attendait de l'évêque : il fut le guide doctrinal de son peuple, son défenseur dans les périls des persécutions, le sage administrateur des biens de la communauté chrétienne, un organisateur zélé des œuvres charitables. Jeté en prison durant les dernières années de la persécution de Dioclétien, il fut délivré à l'avènement de Constantin et revint à Myre.

 

 


Entre histoire et légende dorée

Un des miracles les plus célèbres est celui des trois enfants mis à mort par un boucher à qui ils avaient demandé l'hospitalité, puis ressuscités par le saint évêque de Myre. Cette légende s'ancra profondément dans la croyance populaire : représentée et chantée en Occident elle contribua a l'extension du culte rendu à saint Nicolas. Il faut en dire autant du miracle de la tempête apaisée par son intercession.

Développement du culte

Saint Nicolas de Myre est assurément un des saints les plus populaires et  son culte, né dans l’Eglise grecque, était déjà très répandu en Orient, lorsque soixante-deux corsaires de Bari razzièrent ses restes mortels abandonnés par les gens de Myre qui fuyaient les Turcs. Le culte de saint Nicolas se développa Occident à la fin du XIe siècle, après le transfert de ses reliques à Bari (9 mai 1087), pour connaître, à partir du XIIe siècle, un essor considérable, singulièrement en Italie et en Lorraine, dans l’Est de la France et en Allemagne rhénane.

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